mardi 29 novembre 2011

Cazwell arc-en-ciel





J'aurais pu finalement faire semblant de trouver un point commun entre ma dernière lithographie aquarellée et son arc-en-ciel et la vidéo de Cazwell en arguant un jeu similaire des couleurs, le plaisir de leur dégradation, et la vivacité de leur lumière.
J'aurais pu sur un ton doux amer dire ma grande complicité communautaire avec le chanteur, la joie de vivre nécessaire à cette acceptation et m'amuser avec Cazwell de l'incroyable capacité d'un phénomène météorologique à produire ainsi un drapeau pour ce reconnaître entre membres d'un même club.
L'arc-en-ciel est aussi collé sur les portes des magasins du Mans définissant ainsi un accueil... ciblé.
On pourrait trouver tout cela ridicule, parfois nécessaire ou au moins sympathique.
Alors je veux juste profiter du hasard de la fin de la colorisation de ma lithographie pour vous faire partager cette vidéo réjouissante de ce chanteur qui m'amuse et sait, oui, me réjouir.
Alors attention vous allez voir beaucoup de couleurs vives et, sans doute que pour certains d'entre vous cela sera un peu trop... évocateur.
Mais c'est comme ça les arcs-en-ciel, c'est vif, insaisissable, gigantesque et éphémère. Un rien aguicheur mais ça fond aussi vite qu'un Watermelon icey.

lundi 28 novembre 2011

Quant au livre

Claude Lothier vient de publier coup sur coup deux livres d'artiste qui chacun à leur manière rendent bien compte des activités (activisme ?) de l'artiste sur les questions toujours pertinentes de la perspective et du texte.
Si pour la première, la perspective, nous avons tous eu la chance de voir la très belle et très complète exposition "Persistante Perspective" à l'école des beaux-arts du Mans à une période où l'ambition du lieu se conjuguait avec un enthousiasme des enseignants, il apparaît que cet ouvrage Paolo et Constantin tout frais sorti des presses sérigraphiques des éditions le Goût du Nylon donne encore à voir le sillon de l'artiste, sillon remettant en cause la doxa moderniste sur la perspective comme terrain de lutte et surtout de désapprobation.
On le sait depuis Claude Lothier : "La perspective est une découverte et pas une invention."
Voici une bien jolie manière de le voir dans ce rapprochement subtil de deux artistes pourtant si différents Paolo Uccello et Constantin Brancusi.
Dans des aplats pastels le mazzochio de l'un semble flotter à proximité de la colonne sans fin de l'autre d'une manière un rien amoureuse comme si les formes se fichaient pas mal des espaces et du temps qui les séparent. L'ouvrage par une pagination libre propose également deux types de lecture. Soit on s'amuse du collage énigmatique des feuillets soit on observe à pleine page les formes seules. Dans les deux cas, la grande qualité du tirage sérigraphique réalisé par Samuel Mathieu permet une promenade surprenante.










Pour ce qui est de l'autre ouvrage ou collections d'ouvrages, c'est l'écriture, son rangement et sa lecture qui sont le terrain d'un jeu de l'artiste remettant en cause notre perspicacité et qui oblige joyeusement notre œil à une remise en question de sa perception. C'est finalement un travail jouant sur notre culture de la lecture. On retrouve bien là Queneau et si Claude Lothier ne savait dans quel rayon des librairies allaient être vendus ces livres, les professionnels n'ont eu aucune hésitation : Poésie bien sûr !
La mise en espace des mots, leur éloignement, leurs jeux de miroirs ou de regard forment bien une plasticité textuelle celle-là même qui discute avec l'optique tout autant que la poésie. Il ne s'agit pas d'embêter le lecteur d'une lecture impossible ou difficile mais de lui dire que voir, lire sont des actes de pensée toujours à recommencer et à réapprendre simplement parce que dans ce renouveau-là il y a une jubilation.
On regardera aussi ce livre comme un beau livre d'artiste car l'ensemble est aussi une belle composition typographique que l'on doit au sérieux et amuseur éditeur Pierre Mréjen.
Alors dépêchez-vous de faire entrer ces deux ouvrages dans vos rayons de bibliothèque déjà débordants, les deux livres de Claude Lothier sont à petits tirages pour exciter votre convoitise, parce qu'ils sont des œuvres d'art multiples et aussi... parce que c'est un sacré boulot à faire !
















truculent Richard Scarry

Je connais ses livres depuis l'âge normal pour les découvrir : l'enfance.
Mais ce qui fait les grands illustrateurs c'est bien cette permanence, ce retour sans fin vers les images qui, une fois la jubilation enfantine passée font d'un livre un puits, une plage où il faut venir de temps à autre se rappeler que le dessin est une combinaison de lignes, de points, de plans qui racontent, évoquent des mondes improbables.
Richard Scarry a toujours été une sorte de port, l'un de ces refuges.
Pourtant il s'agit bien de livres pour enfants, sans aucun doute et ils offrent peu de place aux grincements d'un Topor, à la nostalgie créative d'un Steinberg.
Non, Richard Scarry est truculent, du moins ses dessins.
Une joie naïve des détails qui font toujours ce plaisir à y revenir, certains que nous sommes, lecteurs et regardeurs d'en avoir oublié ou d'en découvrir des nouveaux.
Richard Scarry est fantasque.
Alors dès que l'occasion vient de découvrir un nouvel album, je ne m'en prive pas et dois-je l'avouer j'ai bien du mal à les confier à l'aréopage des neveux et des filleuls, gardant sans doute à tort, les plaisirs d'une lecture.
J'aimerais de leur part une totale empathie à Richard Scarry.
Je retrouve immédiatement dès les livres ouverts cette joie à scruter les détails, chercher les petites bestioles cachées et farceuses dans une scène.
Et je me marre !
Alors voici un exemple, avec l'album La ronde joyeuse des métiers, chez Hachette éditeur. Cet exemplaire date de... 1970 ! D'autres viendront.
Et chaque fois que je l'ouvre, je pars à la recherche du vermisseau à bonnet tyrolien !










Voilà une belle manière d'apprendre l'action politique !

Tiens, une pelle à neige en attendant le bras cassé... Pour Duchamp ?



Vous aviez déjà vu un cochon avec un masque à gaz ?



Un ver de terre avec une chaussure amoureux d'un parapluie !



lundi 21 novembre 2011

F... faillir ?



Et ça y est !
J'ai commencé les mots de la lettre F !
Mais en ouvrant le dictionnaire je trouve un coup de surligneur orange sur le verbe faillir...
Je me rends compte que d'autres mots dans ce dictionnaire sont ainsi surlignés, par moi certainement. Mais pourquoi ?
Voilà que je ne sais plus très bien.
En tout cas commencer une nouvelle lettre avec ce verbe faillir mis en avant n'est pas très encourageant !
Qu'importe, je passe outre et je me mets au travail.
Alors voilà :





Vous ne trouvez pas que les iconographes du dictionnaire sont parfois très créatifs ?
Mais quelle sculpture (de César romain ?) a servi pour cette illustration ?

lundi 14 novembre 2011

Arc-en-ciel en extension

Finalement la tache arc-en-ciel a trouvé une fin ce matin en faisant une sorte d'aller-et-retour sur ses couleurs.
arc-en-ciel
aller-et-retour.
arc et retour, aller en ciel.
Et puis les couleurs gagnent les autres vignettes. On s'amuse.
Un jaune capucine sur les gonades de Natacha cet après-midi.
Non, non, je ne raconte pas n'importe quoi.
J'ai bien encré avec un jaune capucine le dessin de gonade de Natacha.
Ça vous laisse rêveur...



dimanche 13 novembre 2011

Rainbow Flag


Mais comment finir un arc-en-ciel quand le temps est au gris ?
Somewhere over the rainbow...

samedi 12 novembre 2011

à rallonge...

Je savais que j'avais quelque part mon compas Rotring à rallonge. J'adore cet objet depuis qu'il est en ma possession il y a bien longtemps maintenant. J'aime sa prise en main, j'aime comme c'est facile de tracer avec, j'aime même sa boîte au design économe.
Alors j'étais heureux d'avoir besoin de m'en servir même s'il aurait dû encore être un tout petit peu plus long !
J'ai mis en route la coloration de la dernière planche des E.
C'est plaisant.
Alors je démarre avec une idée ambitieuse, on verra bien si l'aquarelle jouera le jeu jusqu'au bout !
Images :