



Un petit glissement des lignes. Cela déborde un peu.
Je retrouve mes images mentales et je tente de les déposer sur la pierre.
Donc : rien de particulier sinon mon travail.
Souvent la question que me posent mes amis qui ne m'ont pas vu depuis longtemps est la même :
"T'en es où ?"
Je réponds. Puis souvent vient juste après :
"Seulement ! Tu ne finiras jamais !"
C'est encourageant les amis.
Mais ils ne savent pas que je dois aller à la banque, chez l'assureur, chez mon frère, à Paris, promener ma mère, faire le plein, faire les courses, écouter François Chaslin, aller voir, faire des photographies, acheter des cartes postales, lire des livres (moins), enseigner, planter des pivoines, des iris, des ancolies, des tulipes, les regarder pousser avec mon chat, ranger le sous-sol...
Alors quand viendra l'heure de ma superbe et magnifique rétrospective il y aura du retard. Mais nous mettrons sur les murs des petites pancartes indiquant que la lithographie manquante est due à mon jardinage, que celle-ci qui aurait dû être réalisée, est absente parce que je suis allé à Poitiers, celle-ci parce que je suis allé à l'anniversaire d'un neveu, ah celle-ci manque parce que j'ai dû acheter un jouet pour le neveu pour son anniversaire, celle-là n'a pu être faite parce que ce jour-là je suis allé chez le vétérinaire, celle-ci parce que j'ai tondu environ pendant 500 heures la pelouse...