lundi 13 octobre 2008

le point d'appui



J'ai un peu mal.
M'appuyant en permanence sur mon bras gauche pour pouvoir atteindre le haut de la pierre et dessiner, ce qui m'oblige également à travailler debout, je sens lentement mais sûrement l'os du bras dont je ne connais pas le nom pénétrer avec douleur l'intérieur de l'épaule.
Je pensais à un coussin à inventer et je pensais à cette douleur comme étant peut-être signifiante d'un travail. Est-ce que les lithographes connaissent tous cette douleur comme il existe la crampe de l'écrivain ?
Je prends à nouveau conscience de la posture du corps comme signifiant du type de dessin que l'on produit. Quelle était la douleur de Hergé, Topor, Steinberg, Dürer, Valloton, Chris Ware ?
Il doit aussi y avoir les dessinateurs debout, les dessinateurs assis, les dessinateurs couchés.
Moi je suis debout, parfois le genou droit posé sur un tabouret. Cela me permet de me pencher énormément, de me plier en deux au plus près de la pierre. Je ne peux m'asseoir que pour les dernières lignes. Cela détermine un type de geste donc de dessin, à moins que ce ne soit le type de dessin qui induise une posture pour l'autoriser...

Voyez sur cette tranche de dictionnaire ce que j'ai produit et voyez ce qui me reste à faire mais n'oubliez pas de soustraire les pages des noms propres...

1 commentaire:

Justin Delareux a dit…

Merci pour le livre de Louis Pons.
j'en suis à la deuxième lecture, j'accorde une importance toute particulière à certaines phrases, ça m'aide dirons nous.
Et pour les problèmes osseux, je ne suis pourtant pas bien vieux :) mais c'est mon genou droit qui est noué.
"en chien de fusil" le dessin