Bon.
Il fallait que cela arrive.
Problèmes de montage, d'acidulation et donc une pierre qui s'engraisse et s'empâte.
C'était hier.
Dépité.
Ce matin :
Après une nuit sous gomme, je reprends à zéro. Gommage pour enlever, encrage. Puis tout à la pointe sèche je nettoie pendant... 2h30 vignette après vignette retirant l'encre montée et indésirable. Et j'acidule bien fort.
Je laisse sous gomme pendant le repas et hop ! reprise des hostilités.
Je lave la gomme et démarre un ré-encrage. J'en profite pour abandonner mon mélange d'encre américaine et française pour un beau mélange d'encres Charbonnel noir crayon et noir velours.
Et ça passe !
Bon, il y a bien encore quelques empâtements mais rien a voir avec hier et je peux finir mon tirage.
Je profite de chacun des passages pour glisser des étiquettes d'écoliers qui se marouflent à l'endroit nécessaire.
Et voilà.
Je suis parfois si découragé, parfois je voudrais tout arrêter pour regarder les plages et les baigneurs, les marcheurs sur les places de Brasilia.
Trouver un lieu où abandonner mes dessins à de bons lithographes qui m'imprimeraient tout ça sans moi, loin.
N'avoir que la question du dessin, que ça.
J'en rêve.
Mais il faut savoir ce que l'on veut et payer son indépendance de quelques sueurs froides qui donnent finalement la valeur aux réussites.
Alors j'incrimine l'air empli des vapeurs du fuel livré hier et qui vinrent peut-être graisser ma pierre, je vise tous les possibles échecs.
L'encre, la gomme, l'essence de térébenthine, mon nouvel acide nitrique.
Mais qu'importe au fond car l'image au milieu de ses sœurs saura faire oublier cette faiblesse que seulement vous et moi connaissons... chut ....
Et l'araignée je la laisse sur le sol lunaire du sable de grainage. Possible que Guillaume s'en fasse une amie.
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