Si un artiste cela se mesure au nombre de ventes qu'il effectue alors je suis un artiste raté.
Si un artiste cela se mesure au nombre d'expositions qui lui sont proposées alors je suis un artiste raté.
Si un artiste cela se mesure au nombre d'articles dans les journaux spécialisés ou d'interviews sur les chaÏnes culturelles alors je suis un artiste raté.
Ce qui sauve ce constat (si c'est encore possible) c'est que je travaille (peu).
Souvent je m'interroge sur l'environnement d'un Dürer ou d'un Callot alors qu'ils dessinaient. Lumière, table, température, vue sur le monde... Avaient-ils des chaussons ? Se grattaient-ils les couilles de temps en temps ? Gueulaient-ils contre le monde autour d'eux, chiens, chats, cheval ?
Mon environnement c'est le sous-sol d'une maison Phénix dans un lotissement de Province. Je vois le soleil tourner depuis ce point de l'univers. Le sol de ciment brut m'étonne toujours dans sa qualité d'un gris tendu, ma table en mélaminé imitation bois me fait l'affaire. Parfois le ronron de la machine à laver vient couvrir la radio. Parfois, j'installe des vinyles sur la platine.
J'occupe l'espace sonore.
Le monde tourne autour. Je ne cherche pas à l'enregistrer. Je ne suis pas un artiste de l'actualité.
Dans mes difficultés à faire travailler mon imaginaire, à y trouver encore une raison valable de s'exprimer, je me tasse le dos. Les formes et les idées doivent trouver les outils.
Toujours l'étonnement que cela fonctionne même si parfois le blanc arrive. Pas celui du papier, celui éblouissant d'un vide, d'une incapacité à croire que cette image encore cérébrale devrait naître sur le papier. Savoir passer son tour.
Le mien est bien passé depuis longtemps.
Restera un héritage encombrant, des feuilles volantes de-ci, de-là. Et la tendresse un peu surjouée de ceux qui regarderont ce papier et ces quelques signes de plus dans le monde.
Tout le monde n'est pas David Stuart. Surtout pas moi.
Attention ! Un intrus est plaisamment venu me saluer.
Je suis tombé à nouveau sur ce morceau de Nada Surf que j'adore. Je vous le donne, il est bien à sa place en ce moment, surtout le premier couplet.
Si un artiste cela se mesure au nombre d'expositions qui lui sont proposées alors je suis un artiste raté.
Si un artiste cela se mesure au nombre d'articles dans les journaux spécialisés ou d'interviews sur les chaÏnes culturelles alors je suis un artiste raté.
Ce qui sauve ce constat (si c'est encore possible) c'est que je travaille (peu).
Souvent je m'interroge sur l'environnement d'un Dürer ou d'un Callot alors qu'ils dessinaient. Lumière, table, température, vue sur le monde... Avaient-ils des chaussons ? Se grattaient-ils les couilles de temps en temps ? Gueulaient-ils contre le monde autour d'eux, chiens, chats, cheval ?
Mon environnement c'est le sous-sol d'une maison Phénix dans un lotissement de Province. Je vois le soleil tourner depuis ce point de l'univers. Le sol de ciment brut m'étonne toujours dans sa qualité d'un gris tendu, ma table en mélaminé imitation bois me fait l'affaire. Parfois le ronron de la machine à laver vient couvrir la radio. Parfois, j'installe des vinyles sur la platine.
J'occupe l'espace sonore.
Le monde tourne autour. Je ne cherche pas à l'enregistrer. Je ne suis pas un artiste de l'actualité.
Dans mes difficultés à faire travailler mon imaginaire, à y trouver encore une raison valable de s'exprimer, je me tasse le dos. Les formes et les idées doivent trouver les outils.
Toujours l'étonnement que cela fonctionne même si parfois le blanc arrive. Pas celui du papier, celui éblouissant d'un vide, d'une incapacité à croire que cette image encore cérébrale devrait naître sur le papier. Savoir passer son tour.
Le mien est bien passé depuis longtemps.
Restera un héritage encombrant, des feuilles volantes de-ci, de-là. Et la tendresse un peu surjouée de ceux qui regarderont ce papier et ces quelques signes de plus dans le monde.
Tout le monde n'est pas David Stuart. Surtout pas moi.
Attention ! Un intrus est plaisamment venu me saluer.
Je suis tombé à nouveau sur ce morceau de Nada Surf que j'adore. Je vous le donne, il est bien à sa place en ce moment, surtout le premier couplet.
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