Depuis que j'ai pris la décision de colorer (coloriser ?) mes lithographies, j'avais comme méthode de surtout m'occuper du dessin lui-même, c'est à dire de tenir la couleur dans la vignette, en considérant le blanc du papier autour d'elle comme un vide sidéral, métaphysique, suspendant le sens dans une neige conceptuelle : la page.
Mais j'ai eu soudain l'idée de tuer le blanc du papier, du moins, totalement gratuitement, dans un pur esprit décoratif et bavard, de faire de cet espace inusité un vrai chant d'amour, un terrain de jeux.
En contre-partie, je laisserai tant que possible l'encre lithographique continuer de représenter les dessins.
On dirait un flipper, un carrelage, une mosaïque.
La stupeur un rien agacée de mes amis, l'incompréhension de ce désir me font réfléchir.
Ai-je bien fait si ce n'est : n'ai-je pas eu raison ?
Ne me demandez pas quelle logique soutient mes choix ici dans cet exemplaire unique, je n'en sais rien. J'ai joué.
Tout est tout de même parti du dessin en damier des mots autour du verbe croquer. Voilà, c'est parti de là. Une suite logique est survenue, réglant des problèmes de densité, de couleurs complémentaires, de jubilation de ces couleurs comme une explosion joyeuse. Rien de plus.
Tout est à l'aquarelle.
Ah aussi...j'oubliais...j'ai adoré faire ça mais je ne suis pas certain de réitérer l'expérience. Le blanc du papier me convient aussi très bien.
J'attends vos retours.
ps : la nappe au motif de cerise ne fait pas partie de l'œuvre, n'y voyez aucune déclaration conceptuelle sur la présentation de mon travail.
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