Je n'ai pas fait beaucoup de photographies de cette dernière lithographie aquarellée. J'ai d'ailleurs eu du mal à me décider pour savoir laquelle passerait ainsi sous les pinceaux et la couleur. Ce qui est amusant aussi c'est que, dans le cadre de mon activité à la Oulipo, j'ai l'impression d'être, en fait, dans la seconde phase de mon projet de vie. Tout comme Bartlebooth, une fois les aquarelles de ses ports terminées, il rentre à la maison pour faire les puzzles. Voilà, j'en suis là. En quelque sorte, reprendre le travail d'une première phase du programme pour le regarder à nouveau, sous un nouvel angle. Poser de l'aquarelle me permet aussi de juger mon travail parfois une ou deux décennies après l'avoir réalisé. Je reste d'ailleurs étonné de la fraicheur de ma proximité avec des dessins parfois réalisés il y a plus de vingt ans.
C'est à la fois familier et déjà loin. Et mon jugement est sévère mais toujours aussi attendri en quelque sorte. Après tout, je me suis bien tenu à mon programme de vie. J'ai réussi à maintenir ce désir et Georges Perec lui-même n'a pas réussi à finir certains de ses programmes littéraires ! Alors quoi ? Pourquoi pas moi ?
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