mardi 30 octobre 2007

sous la lumière d'une Jieldé




Sur cette pierre toute lisse et nue, je vais dès ce matin poser des dessins en suivant mon dictionnaire. La dernière fois que j’ai fait ça c’était le 25 mai. Eh oui, la fermeture de la Bouille m’a retardé d’autant...
Mais ne regardons pas en arrière et au travail. Il va falloir s’habituer à ce nouvel endroit que je connais bien. Un sous-sol d’une machine à habiter, la maison Phénix payée grâce aux salaires d’un ouvrier chez Renault et d’une aide-soignante.
Il y fait bon, la machine à laver tourne et France Culture m’apprend le suicide d'Édouard Levé artiste qui me laisse à la fois admiratif et perplexe.
J’affute mes crayons Korn’s et mes plumes lithographiques qui viennent du fonds inépuisable de Jacques Ramondot. De l’eau dans le pot dessiné et tourné par Jean-François Raymond et je pose ma première vignette saint pierraise. Une nouvelle aventure qui commence.

lundi 29 octobre 2007

sous un léger grain, un grainage






Aujourd’hui je viens de réaliser mon premier grainage à Saint Pierre. Le plus difficile c’est de monter la pierre à hauteur mais vous connaissez ça. Il a encore fallu inventer une rampe pour monter la pierre sur un piètement de table et devant la porte du sous-sol grainer sous la pluie cette pierre. Mais c’est encourageant et je finirai par trouver mes marques et à gérer au mieux ce lieu. Ce qui compte c’est de faire au mieux. Demain un brin de séchage et hop du dessin, du dessin, du dessin.

mercredi 17 octobre 2007

Merci Philippe Martin







Aujourd’hui Philippe est venu m’aider à remettre le cylindre en place ce qui n’est pas chose facile quand on est, comme moi faible au niveau de la musculature ! Il faut donc avoir des idées et nous avons par l’intermédiaire d’une pente douce fait monter le cylindre sur la presse puis soutenu par le dessous avec des planches et un agglo nous avons fait descendre le cylindre sur les coussinets. Il fallait voir Philippe un pied sur chaque montant soulever le dit cylindre avec une corde ! Puis nous avons commencé à remettre le système de pression en place et là nous avons eu quelques difficultés à comprendre où devait se placer le contrepoids et pour tout dire nous n’en sommes pas encore tout à fait certains car il est placé de manière un peu contre nature mais cela semble fonctionner ainsi. Ce matin je me suis même appuyé sur mon Larousse Universel pour tenter de comprendre sur sa vignette la place de ce contrepoids. Mais voilà que si l’on suit cette image notre presse n’a aucune pression ! Nous avons donc mangé, pensé, et tenté l’impossible finalement en montant le contrepoids à l’envers de ce qu’on croyait être la bonne position. Et voilà, maintenant on peut exercer de la pression sur la presse !
Dire qu’à nous deux avec notre expérience, nous avons mis autant de temps que cela à trouver une solution...
Nous avons beaucoup ri et pesté et ce ne fut pas facile mais c’est fait. Je dois remettre le plateau, les sangles et en route !
Merci encore à Philippe pour ce coup de main. Le cylindre tourne parfaitement sur ses coussinets.

elle est là




Et voilà la presse est arrivée au sous-sol qui, après deux mois de rangement et de tri va devenir un atelier acceptable. Merci à Olivier et Philippe Martin pour ce déménagement mené avec rapidité et efficacité. Il faut dire que, Olivier sait par expérience comment soulever des charges. Une bête à corne c’est lourd. Et puis Philippe n’est pas venu les mains vides. En plus de son énergie il m’a livré une table que je connais bien puisque j’ai travaillé dessus pendant quelques années (années d’apprentissage) et qui est une vraie table de graveur.
Me voilà bien équipé pour me mettre au travail. Les pièces cassées ont été refaites par un menuisier qui a su voir la courbure légère du bras à changer. Il a refait aussi deux coussinets en hêtre. J’espère qu’ils seront assez solides pour supporter la pression et le poids du cylindre.
Il faut maintenant remonter l’ensemble et il ne me reste plus qu’à régler la question de la goupille de la pédale (j’aime bien ça) dont le filetage est abîmé.