Pour une fois je vais faire un article transversal allant du site architecture de cartes postales à celui sur mon travail de lithographe.
Non pas par goût de la dispersion mais simplement parce que je crois, que des deux rives de mes intérêts et des vôtres nous pourrions bien nous amuser avec les livres de Monsieur Sasek.
Les deux albums que je vous propose de voir sont certainement parmi les classiques de l'enfantina des années 50-60 et viennent d'ailleurs d'être réédités. Mes deux exemplaires ici sont de 1960 par Casterman.
On y voit Paris et New York traduits par Mioroslav Sasek qui, au lieu d'échapper aux clichés semble volontairement les appuyer, les déterminer comme pour bien faire comprendre à l'enfant lecteur les codes de chacune des deux villes. On y retrouve donc ce qui fait une ville pour un touriste ou pour un rêveur qui souhaite aller voir et confirmer son rêve dans des images tendres et sans violence. Le trait est serré, minutieux, totalement de l'époque. Les couleurs à l'aquarelle sont transparentes et légères et se posent en petits fragments comme des vitraux. Les personnages ont le sourire, heureux d'être ainsi des personnages si parfaits.
Beaucoup de blanc dans les pages, et l'artiste s'amuse des doubles pages et des hauteurs surtout pour New York. Je ne sais pas si Monsieur Sasek est allé vraiment dans les deux villes ou s'il a parcouru des guides, des cartes postales mais il sait bien entre les deux cités nous faire sentir les espaces et l'atmosphère.
Ce sont de belles promenades graphiques, parmi même les plus belles.
Sans doute que l'on se trouve ici entre le Paris de Sempé et le New York de Saul Steinberg.
Je garde mes deux exemplaires, malgré leurs petits défauts, avec jalousie.
On va voir ?
Paris !
New-York !
Toute la largeur d'un livre pour un camion de pompiers !
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