Dans ce salon du livre de la Saussaye, je m'amuse du peu de jeunes gens déambulant dans les allées un peu serrées. Beaucoup de livres de régionalisme et d'auteurs locaux comme à l'habitude dans ce genre de salon mais aussi pas mal de marchandises alléchantes. Je repère vite les fascicules la France travaille de Kollar dont je possède quelques exemplaires et je rêve un temps de compléter ma collection. Au vu du prix je passe mon tour mais je suis toujours heureux de retrouver ce travail. Tant pis...On trouve ces fascicules assez souvent, je finirai bien par trouver les autres exemplaires.
Au bout d'une allée mon oeil tape de suite sur un album bien blanc dont je reconnais immédiatement la graphie et dont le nom me fait frissonner d'envie : Steinberg.
Il faut le dire la couverture est sublime associant admirablement les graphismes de Steinberg avec le style de la maison Gallimard. Quelle merveille !
Malheureusement Gallimard oublie de nous nommer le metteur en page...Dommage...
Steinberg lui--même ? Aurait-il pu être le maitre de cette mise en page et surtout du choix des dessins pour cet album qui date de 1956 ? C'est donc très tôt ! Ai-je tort de penser qu'il pourrait même s'agir là d'une des toutes premières occasions de voir le travail de Steinberg ainsi compilé en France ?
Je le crois.
Pour le reste...Tout le génie de Saul Steinberg est présent dans de grandes pages blanches qui donnent l'occasion aux traits du dessinateur de nous dire tout son talent. C'est fragile, frais et les doubles pages sont souvent parfaitement bien construites, parfois autour de thématiques : les chats, les cow-boys, les villes, les signatures, les architectures etc...Toute l'essence du génie se déroule là dans un album très généreux en pages. Mon exemplaire est dans un état de fraicheur tel que ce n'est que chez moi que j'ai constaté la date d'édition, totalement éberlué ! Seuls les plats de couverture ont un peu jauni.
Que pourrais-je vous dire que je ne vous ai déjà dit sur l'importance de Steinberg pour moi comme dessinateur et comme relation avec Jacques Ramondot qui me le fit connaître ?
Rien ? Rien de plus...Un génie libérateur, drôle, fin, sensible. Et tellement malin....
Merci Monsieur Steinberg.
Merci Monsieur Ramondot.
Je vous donne donc un tout petit extrait de ce bel album que je vais chérir et donc que j'ai hâte de montrer à mes étudiants et étudiantes. Faut toujours laisser les libérateurs libérer aussi les autres.
Steinberg, Dessins
Éditions Gallimard, 1956.
5 euros sur ce salon. (une paille!)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire