lundi 28 octobre 2013

Gregory L. Blackstock's Collections


Il y a, en termes de dessin, finalement peu d'inventeurs. Nous sommes tous plus ou moins marqués par nos aïeux que nous aimons pour souvent, une fois copiés, digérés, espérer trouver notre ligne. Certains comme moi, font même de cette digestion, une tentative d'indigestion !
Je ne renonce jamais à une influence, en terme de dessin parlons de jalousie.
Eh bien voilà, jalousie est le mot exact qui concerne mon attachement tout nouveau à l'œuvre originale de Gregory L. Blackstock que j'ai découvert grâce aux conseils judicieux de Ianna Andréadis. (Merci !)
Ce fut immédiatement la certitude que dans cette œuvre résonnaient beaucoup de mes attachements.
L'accumulation sur une thématique, la rondeur cernée d'un trait épais mais concis, la naïveté savante d'une maîtrise désirée (appliquée aussi), l'attachement mêlé au réel quotidien et à une fantaisie débridée (comics) font de l'œuvre de dessins et de peintures de Gregory L. Blackstock un désir fraternel que rien ne pourra maintenant trahir. Il est un grand dessinateur, l'un des plus grands.
Des planches présentent les oiseaux, les voitures, les buildings, les fleurs de manière exhaustive s'amusant des détails infra-minces de leurs différences et du plaisir du collectionneur à tous les épingler. On y retrouve aussi le goût pour une parfaite nomination des genres et des types, l'acte d'écrire est aussi beau que celui de dessiner. C'est un désir encyclopédique voulant rassembler le monde et se l'approprier.
Gregory L. Blackstock est un grand artiste parce qu'il fait tout cela librement. Sa liberté vient sans doute de sa jubilation à avoir sous sa main, par le substitut du dessin, le monde entier des objets, des faunes, des outils. L'émotion de cette expérience de tenir le Monde vient aussi d'un regard singulier. Mais ne faisons pas de cet artiste un artiste à part. Qu'importe ce qui fonde sa nécessité puisque tous, dedans ou hors la culture, nous pouvons nous retrouver dans cet étalage qui tient bien une place rare entre la poésie du rangement acéré des rayons des grands magasins et de Aby Warburg.
Une émotion vive. Un grand inventeur.
On peut aussi retrouver Gregory L. Blackstock en vidéo ici :
























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