jeudi 19 mars 2020

Robinson Crusoé dans mes murs

Il n'y a (peut-être) pas de livre plus important que celui-là : Robinson Crusoé.
Et comme je continue le tri et le rangement de la bibliothèque, je vous en propose deux versions trouvées au hasard des vide-greniers. Et ça lui va bien à Robinson Crusoé le hasard.
Le premier volume est malheureusement esseulé des autres et dans un état assez pitoyable. Mais j'y tiens, toujours heureux de retenir le temps : son édition est de 1782 tout de même.










Sa couverture est d'ailleurs faite d'un papier de récupération comme cela se faisait souvent. Il s'agit donc de la cinquième partie, éditée chez Cailleau avec, et c'est bien aussi ce que l'on aime, avec des figures donc. Ici, pas d'une grande qualité, gravées au burin, elles sont surtout rejetées en fin de volume. Elles font image sans qu'aucun nom de graveur ou de dessinateur leur soit associé. Dommage.
Pas plus de nom de traducteur.
Ce petit volume m'intrigue comme m'intriguent toujours les livres très anciens et leur voyage dans le temps, passant de main en main, de lecteur en lecteur, que sont donc devenus les autres volumes ? Sont-ils perdus à jamais et quelle histoire explique leur séparation ? Où ont-ils, à leur tour, échoué ?

L'autre édition est bien plus récente puisqu'elle date de 1898 chez Garnier Frères. Ce qui la rend à nous, amateurs de gravures et de beaux dessins, intéressante c'est que cette édition (sans aucun doute très populaire au vu de la mauvaise qualité éditoriale) est illustrée d'illustrations de Granville. Je fais exprès de ne pas dire gravures de Granville car ses dessins (bois) furent bien gravés par d'autres dont certains d'ailleurs signent leur planches : Verdeil, Guillaumot, Lambert... On note qu'à chaque fois, ces interprètes ne laissent rien paraître de leur main, mettant tout leur talent à disparaître derrière Granville.
Mon édition fut reliée assez chichement en toile de jute ce qui lui donne bien une allure fruste digne d'une robinsonnade !
Là encore, rien de bien rare ou remarquable, juste le plaisir d'avoir Granville dans sa bibliothèque et d'imaginer les rêves et joies qu'il a donnés aux lecteurs.
Alors je conseille vivement à tous ceux qui n'ont pas encore lu cet essentiel ouvrage, de dépasser vite ce qu'ils croient en connaître par toutes les traductions, tous les supports, pour en retrouver l'essentiel : intelligence et altérité.



















Aucun commentaire: