Mais ce qui fait les grands illustrateurs c'est bien cette permanence, ce retour sans fin vers les images qui, une fois la jubilation enfantine passée font d'un livre un puits, une plage où il faut venir de temps à autre se rappeler que le dessin est une combinaison de lignes, de points, de plans qui racontent, évoquent des mondes improbables.
Richard Scarry a toujours été une sorte de port, l'un de ces refuges.
Pourtant il s'agit bien de livres pour enfants, sans aucun doute et ils offrent peu de place aux grincements d'un Topor, à la nostalgie créative d'un Steinberg.
Non, Richard Scarry est truculent, du moins ses dessins.
Une joie naïve des détails qui font toujours ce plaisir à y revenir, certains que nous sommes, lecteurs et regardeurs d'en avoir oublié ou d'en découvrir des nouveaux.
Richard Scarry est fantasque.
Alors dès que l'occasion vient de découvrir un nouvel album, je ne m'en prive pas et dois-je l'avouer j'ai bien du mal à les confier à l'aréopage des neveux et des filleuls, gardant sans doute à tort, les plaisirs d'une lecture.
J'aimerais de leur part une totale empathie à Richard Scarry.
Je retrouve immédiatement dès les livres ouverts cette joie à scruter les détails, chercher les petites bestioles cachées et farceuses dans une scène.
Et je me marre !
Alors voici un exemple, avec l'album La ronde joyeuse des métiers, chez Hachette éditeur. Cet exemplaire date de... 1970 ! D'autres viendront.
Et chaque fois que je l'ouvre, je pars à la recherche du vermisseau à bonnet tyrolien !
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